Les Neurosciences cognitives s’intéressent aux liens entre le cerveau et le comportement. Elles donnent un éclairage passionnant sur le développement du jeune enfant et nous amènent à repenser complètement l’aménagement, l’itinérance, le positionnement de l’adulte ainsi que les jeux et les activités proposées aux jeunes enfants.

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Dans mes formations professionnelles, je propose de vous livrer de manière vivante et ludique, les spécificités du cerveau du jeune enfant et les grands concepts appliquées en petite enfance :

    • la plasticité cérébrale et l’ « esprit absorbant » de l’enfant
    • les neurones miroir et l’apprentissage par imitation
    • les facteurs clés du développement cérébral
    • l’hypersensibilité et l’immaturité du système nerveux
    • etc…
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    Vous pourrez ainsi vous approprier ces concepts pour définir en équipe les solutions qui vous conviennent le mieux en tenant compte de l’espace et du temps dont vous disposez et des contraintes et priorités dans votre structure.

    Par exemple, ces idées sont appliquées concrètement dans une pédagogie appliquée à la crèche imaginée par Laurence Rameau : l’itinérance ludique.

    L’itinérance ludique

    Concernant l’aménagement et la circulation des enfants en structure petite enfance, la puéricultrice Laurence Rameau a défriché le terrain avec l’itinérance ludique, un mode d’organisation des EAJE adaptés aux besoins d’exploration intense des tout-petits.

    Les 2 grands principes de l’itinérance ludique sont :

    • la libre circulation des enfants dans la structure
    • la liberté des enfants dans le jeu

    1/ La libre circulation des enfants

    Laurence Rameau propose de supprimer les sections et d’organiser la structure en différents univers ludiques entre lesquels les enfants peuvent circuler à leur guise indépendamment de leur âge.

    Cette libre circulation des enfants dans la structure va enrichir les possibilités d’apprentissage et va permettre aux enfants d’être proactifs et non plus dans l’attente des propositions des adultes. Ils peuvent aussi aller vers ce qui les intéresse vraiment à l’instant t et qui les stimule de manière optimale : du matériel à expérimenter, un espace à découvrir ou encore une personne avec laquelle ils veulent rentrer en contact.

    Enfin cette libre circulation va favoriser le mélange des âges, essentiel pour faciliter l’apprentissage par observation et par imitation.

    2/ La liberté des enfants dans le jeu

    Les enfants sont non seulement acteurs mais aussi créateurs de leur jeu. Ils ont du matériel à disposition et ils décident comment l’investir.

    On peut imaginer par exemple un univers ludique autour du carton : de très jeunes bébés vont peut-être vivre dans cet espace des expériences sensorielles intenses (textures, odeurs, goût des cartons, bruits lorsqu’on les frotte…) alors que d’autres un peu plus grands pourraient exercer leur grande motricité (rentrer – sortir du carton, prendre appui sur le carton, se cacher dessous…),

    D’autres encore pourraient explorer les notions de tailles et de volume, découvrir les concepts d’intérieur / extérieur, dedans / dehors, contenu / contenant, ainsi que les relations spatiales (plus petit que / plus grand que) en jouant à vider – remplir.

    Enfin les enfants les plus grands vont peut-être organiser un jeu symbolique autour des cartons qui pourront devenir tour à tour des voitures, des maisons ou encore des bateaux…

     

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    Il n’y a pas une seule manière de pratiquer l’itinérance ludique, mille et une adaptations sont possibles en fonction des contraintes temporelles, spatiales, humaines et à l’orientation que vous souhaitez donner à votre structure.

      Vous souhaitez en savoir plus sur les grands concepts en Neurosciences cognitives et affectives et leur application au quotidien avec les enfants ?

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